Sculpture, 2014.
Contreplaqué, tasseaux de sapin, polycarbonate alvéolaire.
Hauteur : 186 cm, Longueur : 244 cm, Profondeur : 156 cm.
Production : La Galerie du Dourven / Itinéraires Bis
Contreplaqué, tasseaux de sapin, polycarbonate alvéolaire.
Hauteur : 186 cm, Longueur : 244 cm, Profondeur : 156 cm.
Production : La Galerie du Dourven / Itinéraires Bis
En 2014, j’ai été invité par Didier Lamandé à concevoir une exposition en deux volets à La Galerie du Dourven, Côtes d’Armor. La Galerie est située au milieu d’un grand parc. Je souhaitais imaginer mon exposition comme un carrefour pour tout usagers du parc, ce qui posait problème car jusque là, les chiens étaient interdits dans la galerie. Finalement Didier a accepté de modifier le réglement intérieur des lieux. Ce qui m’a mis avec un nouveau problème, car une fois que les chiens se trouvaient intra-muros, j’ai été obligé de considérer aussi leurs intérêts. Auparavant je n’avais fait que des oeuvres pour les êtres humains. Ainsi, j’ai passé plusieurs nuits dans la galerie afin de me lever tôt pour filmer la population lagomorphe du parc. Le montage vidéo a été présenté sur un écran plat, accroché ras-le-sol afin de faciliter la vue de nos amis canins.
Dans le deuxième volet de l’exposition, j’ai voulu faire quelque chose pour les lapins. Inspiré par le bâtiment «Hélios», construit par l’architecte Roger Le Flanchec sur la pointe en face, et les cités radieuses de Le Corbusier, je me suis mis à concevoir une habitation moderne pour les lapins. Après une semaine de construction avec Jean-Luc Rault, j’ai pu montrer à mes enfants comment la sculpture est facile à monter.
Malheureusement, les lapins sauvages ne se sont jamais approprié les lieux. En revanche, les promeneurs des chiens commençaient de me laisser des messages dans la forme des peluches. L’habitation est resté en place de juin jusqu’à décembre, en passant par une tempête puissante.
En 2015, Mathias Courtet m’a demandé de participer à la «Nuit Blanche Mayenne». Il suggérerait d’installer l’unité d’habitation sur une ferme pédagogique appartenant à l’école primaire, Pierre et Marie Curie. La sculpture resterait pour un mois, laissant le temps pour un groupe d’enfant en difficulté (classe CLIS) à mener une enquête et réaliser des travaux plastiques. Je n’ai pas hésité à accepter.
En 2016, invité par Yvan Poulain d’imaginer une exposition pour le Musée Calbet à Grisolles, et tout en sachant que chaque génération a la tendance de réinventer l’architecture bâtie par ses ancêtres, j’ai décidé de réinventer l’habitation pour 24 lapins en musée. Dans ce cas, un musée dans un musée. Avec un grand clin d’oeil au peintre surréaliste Magritte, j’ai fait un choix parmi des objets les plus énigmatiques de la collection permanente, et par la suite j’ai accroché ces curiosités dedans.